Anonyme [1652], L’ESPRIT DE GVERRE DES PARISIENS, CONTRE L’ESPRIT DE PAIX Du Corinthien, refuté Article par Article. , français, latinRéférence RIM : M0_1282. Cote locale : B_16_36.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 12 --

de l’Oncle d’vn Roy, qui n’a iamais rien entrepris,
que par l’auis du Parlement, & qui a defferé
à tous ses sentiments auec vne soumission digne
d’vne eternelle louange ? & apres toutes ces connoissances
on voudra obliger ce pauure peuple
que l’on plaint si fort sur le Papier, à prendre les
Armes pour aller saccager le Palais d’Orleans, &
a faire main basse sur les illustres personnes qui le
protogent : c’est vn attentat qui merite la roüe,
lors qu’on aura degradé de ses dignitez, l’autheur
de tant de perfidies. Le Parlement quelque
iour en fera faire vne punition exemplaire,
quoy qu’il veuille l’engager à quitter le party
du Sang Royal, en disant, que les Princes ont
fait des propositions de Paix, sans y appeller ny
le Parlement ny les Peuples : les vns & les autres
remettent volontiers leur interest entre les
mains de Son Altesse Royale : ils scauent qu’elle
est incapable d’entreprendre aucune chose preiudiciable
à l’honneur des vns & au proffit des autres.
Defructuoris sui vnusquisque replebitur bonis, &
iuxta opera manuum suarum retribuetur eis. Prouerbe 12.

 

S’ils veulent
combattre le
Mazarin
&c.

Le Coadjuteur passe bien plus auãt pour exciter
la sedition contre Monsieur le Prince, il veut le
rendre auaricieux : il fait demander vn Baston de
Mareschal de France à Marchin : Il engage Madame
de Montbason à vne recompense, & tout
Prestre qu’il est, il parle d’elle, auec vn terme qui



page précédent(e)

page suivant(e)