Anonyme [1652], L’ESPRIT DE GVERRE DES PARISIENS, CONTRE L’ESPRIT DE PAIX Du Corinthien, refuté Article par Article. , français, latinRéférence RIM : M0_1282. Cote locale : B_16_36.
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qu’elle est, n’estoit pas cãpable de resister
apres vne cãpagne en Flandre, contre 8000. hommes
armés de pied en teste, soustenus de 6. pieces
de Canon, & cõduits par les Mareschaux de France
d’Hocquincourt & Grancey, & quantité de vilaine
Noblesse gueuse & Mazarine, sans hazarder
des soldats qui ont porté la gloire d’Estampes
& le Combat du Fauxbourg saint Anthoine par
toute l’Europe. Monsieur le Duc d’Orleans, dit
au Parlement assemblé pour l’Arrest de proscription
contre le Cardinal Mazarin, que ses Trouppes
au nombre de deux mille cinq cens hommes
estoient suffisantes pour empescher le passage,
si elles auoient des Armes pour se deffendre :
& en parlant aux Mareschaux de France de
l’Hospital & d’Estampes qui estoient presents,
vous sçauez, Messieurs, en quel estat sont des
Soldats apres sept ou huict mois de seruice continuel
ce discours suffiroit pour abbatre l’exaggeration
que fait le Coadjuteur contre la conduite
d’vn si grand Prince, qui iustifie toutes ses
actions à la veuë des plus petits, & qui escoute
les plaintes de tous les miserables. N’est ce pas
vne temerité punissable d’accuser la bonté d’vn
Duc Dorleans, qui voudroit au peril de sa vie &
de ses biens rachepter le sang que cette malheureuse
guerre Ciuile a fait repandre depuis neuf
mois ? N’est-ce pas estre criminel d’attaquer
l’honneur d’vn fils de Roy, d’vn Frere de Roy &


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