Anonyme [1651], L’ENTRÉE DV ROY dans son Parlement POVR LA DECLARATION DE SA MAIORITE. , françaisRéférence RIM : M0_1225. Cote locale : B_1_2.
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stresse & sa gouuernante pour la pieté, en effet
elle ne pouuoit pas donner cét employ a personne
qui en fut mieux capable qu’elle mesme.
De sorte qu’il ne manque au Roy aucune
de ses qualitez qui pourroient obliger les
Frãçois à le choisir pour leur Monarque, s’il ne
l’estoit pas par les droits de la succession. Nous
deuons croire qu’vn ieune Prince si bien fait &
si bien instruit est in capable des mauuaises impressions,
que Dieu prendra vn soin tres-parti
culier de l’en preseruer, qu’il luy inspirera des
mouuemẽs de iustice & de bonté, qu’aussi-tost
quil aura pris la cõnoissance des affaires de son
Royaume, il trauaillera puissamment à la reformation
des abus qu’y s’y commettent.

 

Qu’il maintiendra l’autorité de ses. Parlements,
comme vn des plus asseurez appuys de
la sienne, & qu’il ne prestera point l’oreille à
ses mauuais Conseillers qui luy voudront persuader
que la puissance d’vn Monarque ne
doit point auoir dé bornes, & que sa volonté
doit seruir de loy encore qu’elle sut iniuste,
qu’au contraire il escoutera ceux qui luy remonstreront
que les bons Princes reglent
plustost leurs volontez aux Loix, que les Loix



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