Anonyme [1652], L’ASNE ROVGE, DÉPEINT AVEC TOVS ses deffauts, en la personne du Cardinal Mazarin. I. Sur son incapacité & maniement des affaires. II. Sur son ignorance & ambition démesurée. III. Sur ses actions & entreprises, qui font cognoistre ses trahisons & perfidies, contre l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_85. Cote locale : B_12_56.
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pour entreprises & attentats à l’authorité du
Roy, sans considerer que c’est ce Parlement, cette
Cour des Pairs qui fait valoir l’authorité Royale :
donne force, & fait executer les Edicts, Ordonnances,
Declarations & volontez de nos Rois,
lors qu’elle les iugent raisonnables, & non à la
surcharge du peuple : & à cause de ce, cét Asne
Rouge a eu l’audace de dire, que ces venerables
testes du plus Auguste Senat de l’Europe estoient
autant de Farfax, qui vouloient traicter leur Roy
comme les Anglois auoient perfidément fait le
leur, sans faire reflexion à l’amour naturel que de
Parlement & tous les François portent à leur Roy
& sont prests d’exposer leur vie & à espancher
iusques à la derniere goutte de leur sang pour sa
deffense & la seureté de son Estat.

 

Il a passé plus outre, car en l’année 1649. le 6.
Ianuier, lors qu’il fit enleuer le Roy hors de Paris,
il fit escrire au Preuost & Escheuins de la ville
de Paris, que l’occasion de la sortie du Roy estoit
que dans le Parlement, il y en auoit qui auoient
toute intelligence auec l’Espagnol & les anciens
ennemis de cette Couronne, pour surprendre sa
Majesté, & que pour mettre sa personne en asseurance,
il auoit esté contraint de sortir Paris, ce
qu’il fit publier dans Paris par le Cheualier, de la
Valette, par les billets qu’il y ietta, & pour ce sujet
estant pris, la Cour l’enuoya à la Conciergerie :
C’est mal sentir du Parlement, de luy imposer vn



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