Anonyme [1649], L’ANTI-LIBELLE, EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_91. Cote locale : C_2_7.
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Nous entretiennent tous les iours
Ou les oyseaux sont des discours,
Et s’aprestent d’en faire d’autres
Cent fois bien plus doux que les vôtres,
Que de bonté sur des suiets,
Dont les temeraires projets,
Ont medité tant de malice,
Ont merité tant de supplice,
L’antiquité n’a point produit,
D’exemple de Monarque instruit,
A de si douces procedures
Contre des ceruelles si dures ;
Les meilleurs Princes des germains
Les meilleurs Consuls des Romains,
Les plus grands Heros de l’Attique
Ny de gent Lacedemonique,
Ny de antiques Persiens
Ny des vieux Baby loniens,
Ny des Chinois ny des Tartares,
Ny des Indois les moins barbares,
N’ont iamais paru si clemens
A reprimer des mouuemens,
Qui sembloient selon l’apparance
Deuoir à crauanter la France.

 

 


Est-il pas vray qu’en dictes vous
S’il tient à quelqu’vn, est-ce à vous
Auez-vous pas de vostre verue
Cette insolente antiminerue,
Tasché d’en flamer nos douleurs
Auez-vous pas beaux discoureurs,
De vos plumes empoisonnées
Sollicité les destinées,
A vomir toute dessus nous
L’amertume de leur courroux
Vous n’oseriez vous en desdire
En mille endroits on peut le lire,

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