LETTRE DV BOVRGEOIS
des-interessé.
MONSIEVR,
Ie souhaite que celle cy que ie vous escris à la
veuë du port, termine auec nos voyages, l’obligation
de vous en faire le recit, & que sa Majesté se
repose, pour donner loisir à ma plume de la pouuoir
suiure, autrement ie serois contraint de laisser
imparfaite l’image de sa vie, & reduit au desespoir
de ces Peintres, qui ne sçauroient trouuer en
vne posture arrestée, la beauté qu’ils destinent au
chef-d’œuure de leur pinceau ; Paris si le Ciel
exauce nos vœux, terminera la course du Roy,
& soulagera la foiblesse de l’Historien.
Le dernier Courrier vous porta la réponse que
le Roy fist aux Deputez, elle estoit si conforme
aux sentimens communs, que les moins credules
& les plus sages, la publierent incontinent pour
la conclusion de la paix, l’Armée mesme par son
oisiueté sembloit en commencer l’execution,