Anonyme [1651], LE TRIOMPHE DE L’INNOCENCE MANIFESTÉ Par la destruction des impostures & faux bruits qu’ont semé les Partisans du Cardinal Mazarin contre l’integrité de Monseigneur LE PRINCE. Auec les foibles raisons par lesquelles ils taschoient de déguiser leur médisance, pour rendre sa conduite odieuse & suspecte, que l’Autheur monstre ne pouuoir subsister, sans que ce Prince eut manqué contre toute sorte de bonne maxime. , françaisRéférence RIM : M0_3873. Cote locale : C_11_33.
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de ses amis, non pas mesme de ceux qui
l’auoient le plus vtilement seruy durant sa prison,
sans aucune sorte de preparatif, L’armée
Royale estant extraordinairement puissante ; cõduite
par des Chefs qui obeïssent au Mazarin,
sont ce les suittes d’vn mauuais dessein qui
veut attaquer la Monarchie, ou plustost des
petites asseurances que la prudence cherche
dans le danger auec la fuite. Ce n’est pas dans
son Gouuernement qu’il s’est retiré, Mais à deux
lieuës de Paris dans vne maison de diuertissement,
auec l’embaras de sa maison ; & l’on
sçait qu’il a prié ceux qui le sont allé voir de
n’y retourner plus, affin de ne donner point
des ombrages à la Cour de quelque dessein,
par des frequentes visites. Il ne demande que
seureté pour sa personne, & l’esloignement
de trois Mazarins, n’est-ce pas rencontrer
vœus les de tout le monde ? Il s’adresse à Monsieur
le Duc d’Orleans auec tant de confiance,
qu’il luy promet vne parfaicte dependence
de ses sentimens, il soumet ses demandes
aux Arrests, & formalités du Parlement,
& luy declare ses intentions par
ses lettres, & par la bouche de Monsieur son
frere le Prince de Conty, proteste qu’il retournera
dans Paris & à la Cour aussi tost qu’il
y trouuera de la seureté pour sa personne, &
si sa conduite est suspecte, offre de remettre


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