Anonyme [1651], LE TRIOMPHE DE L’INNOCENCE MANIFESTÉ Par la destruction des impostures & faux bruits qu’ont semé les Partisans du Cardinal Mazarin contre l’integrité de Monseigneur LE PRINCE. Auec les foibles raisons par lesquelles ils taschoient de déguiser leur médisance, pour rendre sa conduite odieuse & suspecte, que l’Autheur monstre ne pouuoir subsister, sans que ce Prince eut manqué contre toute sorte de bonne maxime. , françaisRéférence RIM : M0_3873. Cote locale : C_11_33.
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preiudiciable à son entreprise, pource
qu’elle luy opposeroit des forces prestes. On retira
l’année passée les trouppes qu’on auoit en
Flandre, en Italie, & dans la Catalogne, & l’on
laissa prendre à l’Espagnol & au Duc Charles les
conquestes de plusieurs belles campagnes pour
attaquer Bourdeaux, ne croyés pas qu’on
en fit moins pour resister à cét ennemy qu’on
veut comme quoy que ce soit opprimer ? Nous
ne sçauons qu’auec trop d’asseurance que les aduantages
de l’Espagne ne font pas mal au cœur
aux puissances qui gouuernent d’intelligence
auec le Mazarin, & que la consideration du bien
de l’Estat, ne les empeschera iamais d’employer
toutes les forces contre Monsieur le Prince, s’il
venoit à leur en donner vne si belle occasion :
Voila comme quoy la médisance se desfait elle-mesme,
& découure la fausseté & la malice de
ses accusations. Si Monsieur le Prince aspire à la
Souueraineté, & ne peut pas souffrir ce petit baston
qui trauerse ces armes, sa fortune & son ambition,
il est faux qu’il trauaille à maintenir la
guerre : Et l’auersion de la paix qu’on luy obiecte
pour le rẽdre odieux au peuple ne sçauroit subsister
auec cette ambition supposée. Ie ne voy pas
que l’interest ou l’ambition aye pû luy faire voir
quelque phantosme dauantage en la continuation
de la guerre, puis qu’il ny vouloit point
d’employ, comme il a tesmoigné par le refus


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