Anonyme [1649], LE TOMBEAV DE LA PAIX. , françaisRéférence RIM : M0_3781. Cote locale : B_16_3.
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Qu’on souffre qui le veut destruire,
Qu’on ayme le cruel empire
D’vn insolent, d’vn estranger,
Et que ces captifs souz des chaisnes
Pour subir de nouuelles peines
Se laissant aysement ranger.

 

 


Le peuple qui ne sçauroit plus
Rien esperer de sa fortune,
D’vne voix craintiue & toute vne
Va murmurant de plus en plus,
L’vn se desespere, & medite
Vn matin de prendre la fuitte,
Et l’autre fournit sa maison,
L’autre se resout au carnage,
L’autre vend son meuble ou l’engage,
A beaucoup moins que de raison.

 

 


Le desordre enfin est par tout
Dedans les champs & dedans la ville,
Et l’on void la guerre ciuille
Courir de l’vn à l’autre bout
Tout cela procede d’vn homme
Que l’on a fait venir de Rome
A dessein de n’y plus aller,
Ie ne sçay si ie l’ose dire,
Mais ie crois que sa main aspire
A nous perdre & nous desoler.

 



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