Anonyme [1652], LE SYNDICQ DV PEVPLE ENVOYE AV ROY. Pour faire entendre a sa Maiesté tout ce qui se passe dans son Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_3741. Cote locale : B_2_6.
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conseruer en la bonne opinion que son Peuple
à conceuë d’elle, est de prester l’oreille
à ceux qui luy donneront des aduis Salutaires
concernant le bien du public, & qui par
conseil s’efforceront de corriger les deffauts
qui si rencontre au gouuernement general
de vostre Estat : Si le malade refuse l’ordonnance
de son Medecin, on desespere de sa
santé ; si le Prince rejette le Conseil des gens
de bien, qui poussez d’vn zelle & d’vne affection
particuliere s’offrent pour raffermir
l’Estat qui panche a sa ruyne, il ne doit rien
moins esperer que sa perte, il n’est toutesfois
necessaire que vostre Majesté croye à vn
chacun. L’Abeille n’extrait son miel que
des Fleurs les plus suaues & odorantes, le
trop de croyance & le peu de foy preiudicient
grandement à vn homme d’authorité,
& mesme le rendent mesprisable, il est vray
que le pretexe que premierement les Perturbateurs
de vostre Repos est foible, bien qu’il
porte quelque apparence de bien & d’vtilité ?
Ce n’est pas de ce temps que ces reuoltes
ont acconstumée de ce faire, & que
les mutins sous ombre du bien public, & de
la reformation de l’Estat, ont esmeu des seditions


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