Anonyme [1652], LE SYNDIC DV PEVPLE FRANÇOIS, ESLEV PAR MESSIEVRS LES BOVRGEOIS DE PARIS AV ROY. Luy representant les Intrigués, Fourberies, Carracteres & Magies, que le Cardinal Mazarin s’est seruy pour troubler l’Estat de tout son Royaume; Et comme il est indigne d’estre Ministre d’Estat, ny Cardinal. Auec vne representation de l’Estat François sous les Fauoris, à accomparer, tant du commancement du Reigne de Louys 13. que Dieu absolue, que du Reigne d’apresent. , françaisRéférence RIM : M0_3742. Cote locale : B_11_36.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 23 --

esté donnée par le feu Roy, apres le trespas
du Cardinal de Richelieu, il a si bien imité
celuy à qui il auoit succedé, que contre
tout droit diuin & humain, il s’est attribué
tout ceux qu’il a reconnus estre du plus
grand reuenu ; de sorte qu’il possede plus
tout seul en biens de l’Eglise, que tout le
reste des autres beneficiers. Il a mesme esté
si plein d’audace & de temerité, qu’il auoit
pretention sur l’Abbaye de sainct Denis,
qui appartient à Monsieur le Prince de
Conty ; & si ce n’eust esté la consideration
de la race Royale dont il est sorty, sans
doute qu’il luy auroit vsurpé ? N’est ce pas
là vne auarice insatiable & la plus dangereuse
à l’Eglise, qui ait iamais esté remarquée.
Est ce le deuoir de l’executeur d’vn
testament, de s’attribuer le plus beau & le
meilleur du bien qu’on luy a mis dans les
mains. Le bien de l’Eglise est vn testament
des bonnes ames, qui luy ont departy de
leurs biens pour entretenir les Ministres
qui la seruiront, & ce bien doit estre si religieusement
dispensé, qu’on ne se departe
point de l’intention des testateurs, qui n’a
iamais esté autre que de donner aux Ecclesiastiques


page précédent(e)

page suivant(e)