Anonyme [1649], LE SOLDAT BOVRDELOIS, OV LA MISERE DV PAIS DE GASCONGNE. Ensemble ce qui s’est passé en la Bataille. , françaisRéférence RIM : M0_3677. Cote locale : C_10_15.
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LE SOLDAT BORDELOIS OV LA
misere du pays de Gascongne.

LES Armes sont justes lors qu’elles sont
necessaires, & le seruice du Roy, le salut
public, la deffence de la Patrie (qui est nostre
mere commune) l’honneur de la Iustice, ne
permettent pas que ie viue en repos, & allument
ces feux genereux qui me sont naturels ;
Ie sorts de la douceur de la Paix, & passe la Garonne,
pour faire executer les ordres & commandemens
du Roy portez par son Commissaire,
& deffendre l’honneur de sa parole & la foy
de son seing. La Guyenne estoit calme, & ceste
Noble Prouince, de laquelle on peut dire auec
plus de verité que de la France, qu’elle est mere
de Mars, estoit tranquille. Le plus grand seruice
que le Gouuerneur d vn Peuple belliqueux
pouuoit rendre au Roy estoit, de le tenir en
paix, & par la douceur posseder les cœurs de
ceux qu’il gouuernoit : Tous estoient obligez à
suiure cette Loy politique, qui fait subsister les
Estats & Monarchies ; Mais Monsieur le Duc



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