Anonyme [1650], LE SIEGE MIS DEVANT LE Catelet par le Comte Sfondrato: Avec l’estat présent des armées Françoise & Espagnole. Et l’exécution à mort du Marquis de Montrose à Edimbourg. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : A_9_19.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 10 --

Patrie. Et sur ce que le Chancelier lui avoit
fait vn ample discours, par lequel il lui remontroit
sa faute de s’estre ci-devant porté pour
le Convenant qu’il avoit depuis enfreint : sa
grande réputation aux armes ne le dispensant
point du respect & de l’obéïssance qu’il reconnoissoit
devoir au Magistrat, & sur tout
au Chef de la Iustice, bien qu’offensé par
ce discours, il n’entreprit point de lui respondre
qu’apres lui en avoir demandé congé : lequel
ayant obtenu, il dit que les actions dont
il estoit accusé estoyent tres-justes & fondées
sur les ordres particuliers qu’il avoit eus de Sa
Majesté Britannique : du service de laquelle il
ne se pouvoit jamais éloigner : joint que les
Estats d’Escosse mesmes avoyent protesté de
s’accommoder avec elle, mais qu’en quelque
maniere qu’ils procédassent contre lui ;
il ne laissoit pas de les révérer & reconnoistre
pour Estats : que s’ils avoyent arresté de
lui oster la vie, tout le monde avoit bien veu
par ses exploits militaires qu’il n’en faisoit pas
grand cas, veu que c’estoit vn tribut qu’vn chacun
estoit contraint de payer à la nature, &
qu’il se réjoüissoit de tout son cœur de marcher
le chemin qu’avoit fait son maistre le
Roy défunt, pour lequel il estoit ravi non seulement
d’agir, mais de pâtir : & ayant prononcé


page précédent(e)

page suivant(e)