Anonyme [1652], LE RENVERSEMENT DE L’ESTAT Mazarinique. AVEC LE REPROCHE du moindre au plus. , français, latinRéférence RIM : M0_3351. Cote locale : B_13_19.
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auois autrefois de la force au bout de tes
cheueux, l’amour des peuples que tu
n’as rien estimé, & que tu auois pourtant
laissé croistre, à la faueur des beaux
lauriers, dont vn Prince genereux couronnoit
le Soleil qui ta donné la vie, en
t’éclairant de ses regards, t’auoit donné
tant de force, que tu enleuois les portes
des villes pour t’y faire entrée au seul
bruit de ta voix, & que tu marchois en
triomphe sur les testes des plus signalez
Conquerans de l’Vniuers, sans que personne
osast contredire aux arrests de tes
volontez mais tu as perdu cét amour,
on ta coupé tes cheueux, qui la fait
Dieu le sçait, si bien que n’ayant plus de
force, tu te vois reduit à tourner la
France, & à faire l’office d’vn animal,
traisnant apres toy vne roüe de malheur ;
qui escrase sous sa pesanteur l’innocent
auec le coupable, iusques à ce que comme
vne chandelle qui veut mourir, ayant
repris quelque force sur la pante de ton
infortune, par le secours de quelque


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